L’iMac

L’iMac a sans aucun doute marqué le retour d’Apple sur le devant de la scène. La petite machine est à la fois puissante, compacte et incroyablement design. Lors de sa présentation à la presse, le 6 mai 1998, le but d’Apple était clair : refaire un coup aussi réussi que lors du lancement du premier Macintosh. Une nouvelle fois, Apple ose présenter une machine qui rompt complètement avec les standards de l’informatique. Leander KAHNEY, dans son livre Jony Ive – Le génial designer d’Apple, rappelle que le nom de code de l’iMac était Columbus, comme Christophe Colomb, car il devait représenter un nouveau monde, libre de tout héritage.

A l’origine du design, Steve Jobs et surtout Jonathan Ive. Priorité de l’équipe de développement : l’aspect extérieur. Une fois le design défini, il ne restait plus aux équipes techniques qu’à s’arracher les cheveux pour y loger tous les composants… La machine quitte la couleur beige des autres ordinateurs pour se parer d’un superbe bleu « Bondie » et de jeux de matières translucides et en relief. Ce bleu-vert, c’est celui de la mer au large de Bondi Blue, une plage située au sud de l’Australie. 

Le design n’est pas le seul élément innovant de la machine : pour la première fois sur une machine d’entrée de gamme chez Apple, le processeur n’a pas à rougir de ses performances. Il s’agit d’un G3, le même que celui qui est utilisé pour les ordinateurs haut de gamme d’Apple. L’iMac est équipé d’un nouveau type de branchement : l’USB. Cette solution de branchement ne manque pas d’avantages : elle permet de brancher et de débrancher les périphériques sans redémarrer, et permet de brancher aussi bien un clavier qu’un scanner… Les périphériques, très peu nombreux lors du lancement de la machine, se multiplient très rapidement. L’USB devient même le format principal pour le grand public. Autre innovation : l’abandon du lecteur de disquette 3″ 1/2, qui avait d’ailleurs été l’une des grandes nouveautés du premier Mac quatorze ans plus tôt !

Côté publicité, un budget de 110 millions de dollars au niveau mondial, dont 20 millions pour la France, soit le plus gros budget publicité dépensé en un seul mois dans l’histoire d’Apple. L’iMac est commercialisé dès le mois d’août aux Etats-Unis, et dès le 12 septembre en France.

Son nom n’a pas été choisi au hasard : « i » comme informer, imaginer, instruire, inventer, intuitif, et surtout Internet. Aux Etats-Unis, c’est aussi le « hi Mac », que l’on salue dès que l’on prononce son nom, ou celui que l’on associe à son propriétaire :  » I think therefore iMac », traduisez « Je pense donc… jeMac » ! Pour Thomas Lot, alors DG d’Apple France et interrogé par Le Figaro (sept. 1998), l’iMac tient à la fois du retour aux sources et de la révolution : design, puissance, capacité de communication et simplicité. Le public attend un ordinateur capacle d’accéder simplement et efficacement à Internet, et Thomas Lot en est persuadé : Apple a réussi ce pari de la différence.

L’iMac est une machine tellement innovante qu’elle subit le sort de tous les produits révolutionnaires : il est bien vite copié avec plus ou moins de discrétion. Bien entendu, Apple ne se laisse pas faire et intente des procès à tous les copieurs en manque d’imagination… Ici, le ePower de chez Future Power, l’eOne de chez eMachines, et le Pliché de Fujitsu, tous deux équipés de processeurs Intel et de Windows. Des PC, quoi !

Les clones inspirés par l’iMac : ePower, eOne et Pliché

L’iMac connaît une première mise à jour très mineure en octobre 1998 (révision B), corrigeant quelque bugs et embarquant 6 Mo de mémoire vidéo au lieu de 2, une carte ATI Rage Pro remplaçant la carte ATI Rage IIc. Puis il gagne quelques mégahertz et de nouvelles couleurs avec sa deuxième version, à 266 Mhz et disponible en 5 couleurs (révision C en janvier 1999), tout en perdant son port infrarouge et sa prise cachée Mezzanine. Les couleurs ne sont pas choisies au hasard : Jonathan Ive et son équipe se sont informés auprès d’un fabricant de bonbons pour obtenir les meilleures couleurs possibles. D’ailleurs, ne les mélangez pas, Apple a clairement demandé à ses revendeurs de toujours présenter leurs machines dans l’ordre reproduit ci-dessous : Blueberry, Grape, Tangerine, Lime, Strawberry, ou en français, myrtille, raisin, mandarine, citron vert, et fraise. Cette version passe rapidement à 333 Mhz (révision D). 

Les cinq iMacs en couleurs de janvier 1999

Puis, quelques mois plus tard, en octobre 1999, Apple présente l’iMac de deuxième génération, plus rapide (350 ou 400 Mhz selon les versions) et mieux équipé que la génération précédente : deux ports USB, deux ports FireWire, une sortie pour brancher un écran externe, un lecteur de DVD sous forme de mange-disque, plus pratique et moins fragile que le tiroir. Une version d’entrée de gamme est dépourvue de DVD et de FireWire. Une version haut de gamme, en gris graphite, embarque 128 Mo de mémoire vive et un disque dur plus important. C’est avec cette gamme qu’Apple dépasse, début 2000, les 3 millions d’iMac vendus !

L’iMac II en 1999

Lors de la MacWorld Expo de New-York, en juillet 2000, Steve Jobs présente la nouvelle gamme iMac. Les couleurs sont revues (bleu, rouge, vert, gris et blanc), une version DV+ vient se glisser entre la version DV et la version DV SE, afin de faire tomber le prix de l’entrée de gamme à 799 dollars. Le DV SE prend 50 Mhz et atteint 500 Mhz, toujours en compagnie d’un lecteur DVD, de prises FireWire et de 128 Mo de Ram. Tout le reste est inchangé : mémoire, disques durs, écran, design… La version 17 pouces tant attendue n’est pas encore au rendez-vous ! 

L’iMac de l’an 2000

En février 2001, alors que l’on espère encore voire attérir le nouvel iMac, la surprise est de taille : non seulement la version 15 pouces repart pour un tour de 5 mois au moins, mais en plus, les couleurs sont remplacées par des textures d’un genre très particulier… Les deux nouveaux iMacs sont bleus à points blancs pour l’un et… transparent avec des fleurs incrustées pour l’autre. La gamme prend 100 Mhz, 1000 Francs, et gagne un graveur de CD (combo drive) pour les deux modèles les plus chers. Pour ceux à qui ces nouvelles couleurs ne plaisent pas, Apple a conservé le gris et le bleu… 

L’iMac de 2001 : Blue Dalmatian et Flower Power

En juillet 2001, Apple lance une mise à jour de la gamme iMac, qui gagne 100 Mhz, atteignant ainsi 700 Mhz pour le modèle le plus puissant. Les couleurs « dalmatien » et « flower power » sont supprimées, il ne reste alors plus que les traditionnels bleus, blanc et gris.


Depuis déjà quelques longs mois, en ce début d’année 2002, les signes de l’essouflement de la gamme iMac se multiplient : des ventes en chute libre, un écran trop petit (et pas assez plat), un design qui commence à dater… Depuis plus d’un an, les rumeurs annoncent un iMac à écran plat, mais le temps passe et rien ne vient…

Enfin, lors de la MacWorld Expo de janvier 2002, Steve Jobs présente le digne remplaçant de l’iMac original : nouveau design, nouveau processeur (G4), nouvel écran (plat !), nouvelle philosophie, (nouveau prix), nouveau clavier et nouvelle souris, nouveaux logiciels… Tout est nouveau ! En bref et pour plus de précisions : un premier modèle à 700 Mhz et deux autres à 800 Mhz, SuperDrive (graveur de CD/DVD) sur le haut-de-gamme, un écran plat de 15 pouces, la carte vidéo nVidia (3 fois plus puissante que l’ancienne ATI), 2 ports FireWire, 5 ports USB, le logiciel iPhoto (avec également iTunes, iMovie et iDVD). Le tout nouveau design, imaginé par Jonathan Ive en une journée, a demandé 2 ans de travail aux ingénieurs qui ont dû y caser tout ça ! L’articulation de l’écran, en particulier, a donné du fil à retordre aux équipes techniques. Cet iMac prendra d’ailleurs rapidement le surnom de « iMac Tournesol »… 

L’iMac G4 de 2002, ou iMac Tournesol

Six mois après, à la MacWorld Expo de New-York de juillet 2002, Steve Jobs présente un iMac avec un écran 17 pouces, qui prend la tête de la gamme iMac, en conservant le processeur à 800 Mhz et le graveur de DVD. La résolution de l’écran gagne 60%, grâce au format panoramique, et à la carte graphique GeForce 4MX. 

L’iMac G4 de 2002, version 17 pouces

Dès février 2003, le modèle gagne quelques Mhz, et la gamme s’organise : des modèles 17 pouces à 700, 800 et 1000 Mhz, et un modèle 15 pouces à 800 Mhz. Lecteur Combo et GeForce 2MX pour les petits, SuperDrive et GeForce 4MX pour les grands. Le BlueTooth devient une option, tout comme AirPort Extreme.

Le 8 septembre, l’iMac suit la tendance générale des Macs, en abandonnant son ancienne carte-mère à 133 Mhz, au profit des mémoires DDR à 333 Mhz. Le G4 atteint 1,25 Ghz (modèle 17 pouces) et 1 Ghz (modèle 15 pouces), l’USB passe en version 2, et AirPort devient Extreme.

Le 18 novembre, c’est un modèle équipé d’un écran 20 pouces qui fait son apparition. Le reste de la machine est inchangé, mais l’écran panoramique fait son petit effet. La demi-sphère devient un élément secondaire de l’ensemble tant l’écran capte toute l’attention. Malheureusement, côté design, les 20 pouces obligent à une épaisseur plus importante, gachant un peu la finesse de l’assemblage. 

L’iMac G4 de 2003, version 15, 17 et 20 pouces

Le 2 juillet 2004, c’est un évènement sans précédent qui agite le petit monde du Macintosh : dans un message laconique sur son site web, la marque annonce qu’elle est en rupture de stock d’iMacs, et qu’aucun modèle ne sera donc disponible avant le lancement de la nouvelle gamme, en septembre. Rapidement, les revendeurs voient leurs stocks baisser et, au cœur de l’été, on ne trouve plus d’iMac dans les rayons ni sur l’Apple Store.

L’on commence alors à s’interroger sur les caractéristiques du modèle de troisième génération, dont rien n’a filtré, sauf qu’il embarquera un processeur G5, ce qui est confirmé mi-juillet par la marque. Quant à la raison de son retard, certains affirment que le design du nouveau modèle ne permet pas une dispersion suffisante de la chaleur dégagée par le G5, tandis que d’autres accusent IBM de ne pas fournir suffisamment de processeurs à Apple pour faire face aux commandes… En attendant, chacun s’interroge sur les spécifications internes et l’aspect global de la machine : monobloc dans la lignée de ses prédécesseurs, mini-tour, boîte à pizza à la manière des Mac LC ?

Et une fois de plus, Apple étonne tout le monde en présentant le 31 août 2004 un format inattendu. Le nouveau design est on ne peut plus simple : derrière un écran à l’apparence standard, Apple a caché tous les composants de l’ordinateur. Les prises se trouvent sur l’arrière, le lecteur de DVD sur le côté, et les enceintes sur le dessous, réfléchissant le son sur le bureau. Un pied très simple, à l’image des derniers écrans de la marque, supporte le tout et permet un ajustement de l’angle de vue. Côté prix, on trouve trois modèles, de 1299 à 1899 dollars. 

L’iMac G5 de 2004

A l’intérieur, on trouve évidemment le dernier processeur d’IBM, le G5, cadencé à 1.6 ou 1.8 Ghz. Deux tailles d’écran sont proposées : 17 ou 20 pouces, ainsi que deux disques durs de 80 ou 160 Go. Un lecteur/graveur de CD et DVD, ou « SuperDrive », peut être intégré à la machine, qui dispose d’un bus système à 400 Mhz, tandis que le processeur bénéficie d’un bus à 600 Mhz. USB, USB2, FireWire 400, mais pas de FireWire 800 ni de BlueTooth intégré. Enfin, côté vidéo, c’est une GeForce FX 5200 dotée de 64 Mo de mémoire vidéo qui anime les pixels à l’écran. 

L’iMac G5 de 2004, vu de l’intérieur

Le design de la machine est dû aux équipes qui ont développé l’iPod, et Apple s’amuse dans ses vidéos de présentation à comparer les deux machines, qui reflètent le même souci de simplicité. Après avoir fait entrer toute votre musique dans votre poche, pourquoi ne pas faire entrer toute votre vie dans un ordinateur incroyablement fin ? Phil Schiller imagine même les curieux se demander « Mais où est passé l’ordinateur ? »…

Le petit nouveau est mis à jour le 3 mai 2005. Son processeur gagne 200 Mhz à 1,8 et 2 Ghz, mais surtout l’équipement s’enrichit considérablement : MacOS X 10.4, AirPort Extreme et Bluetooth 2, SuperDrive 8x double-couche, Ethernet Gigabit et 512 Mo de mémoire pour tout le monde. La machine redevient ainsi compétitive, ce qui est bien la moindre des choses.

Le 12 octobre, tandis que les processeurs montent à 1,9 et 2,1 Ghz, l’iMac est revu en profondeur. Son boîtier gagne un peu en finesse, mais vu de face, cela ne se voit évidemment pas… Une mini caméra iSight est intégrée au-dessus de l’écran, et offre malgré sa taille réduite une image meilleure encore que celle de l’iSight externe.

L’iMac G5 de 2005

Premier pas d’Apple dans le domaine du « Media Center », le logiciel Front Row accompagnant les iMacs, permet de naviguer parmi ses bibliothèques musicales, ses films (DVD, films personnels, clips et films iTunes, bandes-annonces QuickTime…), et ses photos, le tout dans une interface conviviale qui n’est pas sans rappeler celle de l’iPod. Pour commander le logiciel, Apple fournit une télécommande (toute petite et rappelant un iPod Shuffle), qui commande le Mac par infrarouge. Cette télécommande est d’ailleurs une grande première depuis les Performa (disparus avec l’apparition de l’iMac de première génération).

Comme les rumeurs le laissaient présager, ce sera la dernière version de l’iMac emportant un processeur PowerPC. En effet, le 10 janvier 2006, avec six mois d’avance sur le programme initial, Apple présente le premier iMac équipé du tout nouveau processeur Intel Core Duo, disponible immédiatement, ce qui en fait le premier PC au monde embarquant cette nouvelle puce ! Peu de changements au programme : processeurs à 1,83 et 2 Ghz (annoncés comme deux fois plus rapides que leurs prédécesseurs G5), SuperDrive double-couche 8x, Radeon X1600, caméra iSight intégrée… A moins d’ouvrir la machine, aucun changement n’est perceptible, puisque même le système, MacOS X 10.4.4, est rigoureusement le même !

Le 5 juillet 2006, un nouveau modèle dérivé de la version 17 pouces se voit proposé en remplacement de l’eMac, destiné au monde de l’éducation. Principale différence avec le modèle grand-public : une carte graphique allégée et partageant la mémoire vive au lieu de disposer de mémoire vidéo. Le lecteur Combo plutôt que SuperDrive et le petit disque dur de 80 Go permettent d’économiser encore. Pour 899 dollars (959 euros) contre 1199 dollars pour le modèle standard, c’est assurément une bonne affaire.

Deux mois plus tard, le 6 septembre 2006, un modèle similaire est proposé au grand-public, à l’occasion d’une révision en profondeur de la gamme iMac. Profitant du passage au Core 2 Duo, Apple renouvelle les modèles, qui gagnent en puissance (processeurs Code 2 Duo de 1,83 à 2,16 Ghz (2,33 Ghz en option), et baissent de prix pour laisser la place d’honneur au nouvel iMac 24 pouces, proposé à 1999 euros. Ce nouveau modèle bénéficie de toutes les nouveautés, y compris un ensemble de haut-parleurs 2.1 plus puissants.

Les iMacs de 2006

Il faudra ensuite attendre jusqu’au 7 août 2007 pour voir le modèle phare d’Apple évoluer. Le design, déjà âgé de 3 ans, est reconduit pour une nouvelle période, grâce à un lifting général : adieu le plastique blanc, bienvenue à l’aluminium et au verre, sur un dos en plastique noir du meilleur effet. Le modèle 17 pouces disparaît, laissant le champ libre aux 20 et 24 pouces, respectivement à partir de 1199 et 1749 euros. Le processeur Intel Core 2 Duo gagne en puissance, avec un modèle à 2,8 Ghz sur le haut de gamme. Le FireWire 800 refait son apparition sur un modèle grand-public. Au passage, l’iMac gagne deux nouveaux claviers en aluminium, tout fins : un modèle sans fil, à encombrement réduit grâce à la disparition du pavé numérique, et un modèle USB « pleine taille ».

Les iMacs de 2007

Le 28 avril 2008, ce modèle est mis à jour : grâce à une nouvelle architecture de carte-mère, qui semble avoir été réservée par Intel à Apple, tout est accéléré. Le bus système passe de 800 à 1066 Mhz, le processeur atteint 2.4 à 3.06 Ghz, la mémoire vive passe de 667 à 800 Mhz, la mémoire cache grimpe de 4 à 6 Mo. Seul le prix baisse : jusqu’à 200 euros moins cher.

A nouveau, le 3 mars 2009, la gamme bénéficie d’un coup de fouet : quatre modèles restent au catalogue, mais là où on avait deux iMac 20″, il n’en reste plus qu’un, qui constitue l’entrée de gamme. La dalle 24″ devient moins chère à 1399 € contre 1599 € auparavant. Pour le reste, tout part à la hausse : à commencer par le prix du premier iMac ! Le modèle d’entrée de gamme vendu précédemment sous la barre importante des 1 000 euros a franchi cette barre. Par un glissement, effet de la disparition du premier modèle à 20 pouces, les iMac démarrent désormais à 1099 € au lieu de 999 €. Heureusement, tout le reste augmente dans le même temps : processeurs jusqu’à 3,06 Ghz, disque dur jusqu’à 1 To, mémoire vive en standard à 2 ou 4 Go, extensible à 8 Go, et les nouvelles cartes graphiques NVIDIA GeForce GT 130/512 ou ATI Radeon HD 4850/512.

Le 20 octobre 2009, Apple repense le design de ses machines en empruntant au MacBook le concept de la coque « Unibody » : une seule pièce d’aluminium supporte l’ensemble de la machine, l’écran venant simplement s’y superposer, perdant au passage l’arrondi de ses coins et abandonnant le dos en plastique noir. Deux tailles d’écran sont proposées : 21,5 pouces (en résolution Full HD, soit 1920 x 1080 pixels) et 27 pouces (2560 x 1440 pixels). Le haut de gamme se voit doter de processeurs Intel Core i5 voire Core i7 à quatre coeurs. Les deux modèles disposent d’un lecteur de carte SD et d’un disque dur de 500 Go à 1 To. Comptez 1099 euros pour l’entrée de gamme, et de 1499 à 1999 euros pour le modèle 27 pouces, soit jusqu’à 300 euros de moins que les modèles qu’ils remplacent. Malgré le rétroéclairage LED plus coûteux que celui de ses prédécesseurs, cet iMac voit son prix baisser en raison notamment de l’utilisation de composants issus des PC de bureau, plutôt que des pièces dédiées aux ordinateurs portables qu’Apple utilisait dans ses précédents iMacs.

Les iMacs de 2009

La gamme est rajeunie le 27 juillet 2010 : le Core i3 remplace le Core 2 Duo en entrée de gamme, tandis que les Core i5 et i7 prennent de la puissance, jusqu’à 2,93 Ghz. La mémoire vive grimpe à 1333 Mhz et un disque dur SSD de 256 Go peut venir remplacer ou épauler le disque dur interne. Pour le reste, rien ne change, sauf le prix : jusqu’à 200 euros plus cher ! A cette occasion, Apple présente également un nouveau compagnon pour son iMac : le Magic Trackpad, qui offre le confort du trackpad aux utilisateurs de bureau. Nouvelle évolution en mai 2011, avec des processeurs i5 et i7 plus puissants et un ou deux ports Thunderbolt.

Le design de l’iMac restera inchangé jusqu’en octobre 2012. Vu de face, rien ne change. Mais c’est sur le côté que tout se passe : l’iMac ne mesure plus que cinq millimètres sur la tranche ! Pour parvenir à ce résultat, Apple intègre un écran deux-en-un, où la dalle et la vitre ne font plus qu’un. Adieu aussi les vis et les aimants, l’écran est dorénavant collé à la structure. Sur l’iMac 27 pouces, Apple a aménagé une trappe pour accéder à la mémoire vive ; mais sur le modèle 21.5 pouces, il faudra décoller l’écran pour accéder aux barettes ! En raison de sa faible épaisseur, l’iMac perd le port SD et le lecteur de DVD, mais gagne des ports USB 3. 

L’iMac de 2012

Ce modèle sera ensuite mis à jour à plusieurs occasions. Le 5 mars 2013, une version plus simple fait son apparition pour le monde de l’éducation, avec un processeur i3 et une carte graphique Intel HD Graphics 4000. Le 24 septembre 2013, l’iMac gagne des processeurs Intel de la génération Haswell, un port PCIe et le wi-fi 802.11ac.

Apple intègre ensuite dans sa gamme des déclinaisons « Retina Display », dont la résolution d’écran est doublée pour une finesse d’affichage inégalée. Le modèle 27 pouces passe ainsi de 2560×1440 à 5120×2880 le 16 octobre 2014 et prend le nom d’iMac 5K. Il faudra attendre une année supplémentaire pour qu’un modèle 21.5 pouces de 4096×2304 pixels rejoigne la famille, sous le nom d’iMac 4K.

Le 5 juin 2017, c’est la génération Kaby Lake qui vient équiper l’iMac, avec le nouveau port Thunderbolt 3 USB-C. Les processeurs atteignent 3,6 Ghz sur la version 5K, et 3,4 Ghz sur la version 4K. La famille s’agrandit, avec l’annonce l’arrivée d’un nouveau modèle « iMac Pro » (dont les livraisons commenceront finalement en décembre 2017). S’il reprend le design général de l’iMac, il se pare d’une robe plus sombre, et embarque processeurs Intel Xeon, de la mémoire ECC, une carte graphique Radeon Vega et du stockage SSD encore plus rapide, ainsi qu’un port Ethernet 10GB. Sans oublier un clavier, une souris et un trackpad revus aux couleurs du petit nouveau.

L’iMac Pro

Le 19 mars 2019, les iMacs bénéficient d’une nouvelle cure de rajeunissement, avec des processeurs Intel de 9ème génération, dont un modèle équipé d’un processeur i9 de 8 coeurs à 3,6 Ghz capable d’atteindre les 5 Ghz en Turbo Boost. Une carte graphique Radeon Pro Vega promet des performances inégalées sur cette gamme.

L’iMac de 2019 (oui, c’est le même que celui de 2012…)